Après l'apocalypse, l'Exode...

En 2045 dans une Terre dévastée, les boucliers qui protégeaient la civilisation des radiations et de la désolation sont désactivés. Une caravane de réfugiés encadrés par des patrouilleurs de l'aube tente de rallier le "Dernier Rempart", ville-oasis qui serait encore préservée. Mais atteints par un mal noir et harcelés par les sanguinaires "ravageurs" aux capacités surhumaines, ces survivants doivent faire une halte dans un camp désaffecté. Il leur faudra d'abord rendre vivable ce refuge puis trouver un moyen de reprendre la route jusqu'à leur destination finale.

Après quelques murders en 2012, l'association DeprofundisGN, créée en 2011 et basée dans le bassin minier du Pas de Calais, a organisé son premier GN le 9 mars 2013 à La Gorgue avec l'aide logistique des Derniers de Solace. "L'Exode" fut un jeu court mais intense pour la quarantaine de joueurs et la dizaine de PNJ présents.

Malgré des conditions nocturnes donc sans doute délicates, Valérie Matte, qui était chargée par les organisateurs de couvrir l'événement, a pu réussir des clichés pris dans le feu de l'action.

Les para-militaires font entrer les réfugiés un par un dans le camp. Le but de la scène est de stresser les joueurs dès le début du jeu et de leur faire comprendre qu'ils ne sont pas maîtres de la situation.

Cette photo traduit bien cette idée. Trois choses s'y passent en même temps, chacune dans son espace, et les personnages des joueurs les subissent : un pauvre réfugié se fait malmener devant, dans l'entrée un autre adopte une posture défensive face à une probable fouille et derrière la grille les autres attendent leur tour dans l'anxiété sous la vigilance des patrouilleurs.

"Je jouais Raphaël, un ancien mécano un peu débrouillard. On venait d'arriver dans ce refuge provisoire, mais il n'y avait pas de lumière. La visite des lieux fut éprouvante et nous nous déplacions toujours en groupe, au cas où des maraudeurs traînaient encore sur place. Par chance, nous avons trouvé un reste d'ordinateur qui permettait de contrôler la lumière, la seule source de lumière étant celle du système de sécurité. Nous avons donc cherché les pièces manquantes avant de bricoler la tour pour rétablir la lumière. Plus nous revissions de fils, plus la lumière se faisait insistante. Au bout de 5 minutes, la lumière revint enfin...

En tant que joueur, j'ai adoré ce passage, qui mêlait à la fois du jeu avec mes compétences, la recherche des pièces et du bricolage. Là, en plus des compétences nécessaires pour remonter la tour, il fallait mettre la main à la pâte, pas juste attendre bêtement qu'un sablier se vide, c'était très plaisant." - Renaud, joueur.

Le montage du générateur à base d'un vieil ordinateur fonctionne réellement : correctement remonté, il allume une série de diodes et de ventilateurs. Les joueurs ont donc du faire appel à leurs connaissances d'électricien et de mécano.

Les photos de cette scène montrent des joueurs concentrés sur leur tâche. La difficulté dans ces situations est souvent de se glisser pour trouver un angle sans déranger personne.

Coup dur pour ce blessé ! Mais ses compagnons lui portent vite secours, l'un le soignant, l'autre les couvrant avec son arme dans la crainte d'une autre attaque de ravageurs.

Le joueur adopte une posture dynamique en accord avec la douleur que ressent son personnage. Là encore, saisir ces trois joueurs en pleine action et dans l'obscurité n'avait rien d'évident.

Les réfugiés visiblement inquiets guettent l'arrivée d'un groupe de ravageurs. A l'extérieur, le capitaine des patrouilleurs veille à la sécurité des voyageurs placés sous sa protection mais sera-t-il en mesure d'accomplir sa mission ?

Une certaine ambiguïté se dégage de cette photo qui met clairement en relation le soldat de dos et les réfugiés, mais sans qu'on sache à première vue la nature de cette relation. Le soldat est-il une menace ou une protection ? Les joueurs sont-ils retranchés, prisonniers ou préparent-ils une sortie ? En tout cas la tension est palpable.